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mercredi 28 février 2007

Okinawa 2

Réveil tôt dans l'hôtel du centre-nord d'Okinawa, pour une très longue journée qui commence par une sortie plongée. Il a fait plutôt beau et chaud, et toutes les couleurs étaient jolies à voir et impossible à copier avec l'appareil photo. Ici, un serpent de mer.




Ayant des appâts dans les mains, les poissons multicolores venaient nous mordre les doigts.



Passage au parc des ananas. Après un petit tour du parc qui montre toutes les sortes d'arbres différents, on entre dans la partie principale du bâtiment, le magasin. Ils montrent qu'ils peuvent fabriquer absolument tout à partir d'un simple ananas, du vin, cake, bonbons, kimuchi, gâteaux, thé, soupe, tsukemono, poudres, etc. En faisant des combinaisons (comme cake au vin d'ananas), ça donne des dizaines de stands de vente. Le seul bon coté, c'est qu'on peut tout goûter en bonne quantité, avec un stand 食べ放題 d'ananas en milieu de parcours. Ce fut donc un déjeuner.


Puis une ballade en voiture le long de la côte Ouest du centre de l'île.


Ici, le parc des ruines d'un château qu'on aura même pas trouvé.




Vue sur Nago



Le shisa









Avec le château 首里城 près de Naha (où on est pas allé), la pointe 万座毛 est l'une des 2 plus grosses attractions de l'île.


Le tourisme à la japonaise : on achète un voyage tout préparé, et on visite les lieux touristiques avec un car de 50 autres japonais qu'on connait pas. Par contre, il faut suivre la dame en uniforme qui agite un drapeau rouge pour indiquer que le temps de pause est fini. Sur la photo, c'est l'obligatoire pause photo. Des cars comme ça, y'en a plein à Kyoto.
Mais il y a pire : la même chose avec les coréens. C'est un même car remplies de mamies avec exactement la même tête, la même coiffure semi jackson five, et pour la plupart la veste fluo.





Le soir, un repas avec 2 spécialités d'Okinawa (mais pas le champuru, un plat qui n'a rien d'exceptionnel et qu'on lit partout). A droite, les sobas d'Okinawa. A gauche, un donburi d'海葡萄, le "raisin de mer". C'est une algue qui fait des petites grappes de billes comme celles qui bouchent les cartouches d'encre Waterman, mais qui pétillent dans la bouche.

mardi 27 février 2007

Okinawa 1

Bien qu'on soit pile fin-février-début-mars, ie la période la plus froide de l'année, je suis allé le week-end dernier (ie vers le 3 mars) faire mon footing en short et il faisait super chaud. En me perdant dans les montagnes d'Higashiyama et les cimetières géants de l'est de Kyoto, je suis par erreur (et sans traverser de 立入禁止) entré gratuitement au Kodai-ji et au Kiyomizu-dera, ou les senteurs du printemps et des pruniers en fleurs de mêlent avec les flux de touristes. C'est dimanche, alors vive les Tshirts "I love Japan" et les "見て、フランス人が来た、かわいいい" devant un 絵馬 écrit en espagnol.

Ces derniers jours, j'avais pas froid non plus, car au lieu de rester a Kyoto je suis parti sur l'archipel Ryuukyuu, plus connu sous le nom de la prefecture, Okinawa, mais en fait que sur l'île principale, celle de la capitale Naha. C'est un peu comme aller Hawaii, mais en s'éloignant pas trop et sans payer un droit de sortie temporaire du territoire nippon.


2h de vol depuis l'aéroport international du Kansai, Osaka bay. On aperçoit ici les premières îles au nord de l'archipel



Après prise du rentaka, visite du sud de l'île



Premier aperçu du bleu de l'océan


Panorama du sud d'Okinawa



Ca me rapelle la photo du sud de Sakito, Kyushu, "le bout du Japon", et ben là c'est encore plus le bout (mais y'en a quelques autres encore plus bas)



Si on suit les cartes touristiques, il faut visiter les ruines des chateaux ...



Le soleil se couche sur l'aéroport. On peut aller à la "capitale", Naha, et sa rue animée (de magasins de souvenirs), la Kokusai dori



L'alcool local, c'est l'awamori. Mais on peut y faire tremper du serpent une dizaine d'années, après avoir retiré le venin.



La figurine locale, c'est Shisa. Il y en a partout, sur la majorité des toits des maisons, dans les entrées, et occupent la moitié des souvenirs, dérivés en toutes sortes comiques, comme ci-dessous. Bien plus que Kitty sur Honshu.



Depuis la WW2, Okinawa est toujours le repaire de bases militaires américaines qui occupent une bonne partie de l'île. Je m'attendais à trouver des américains partout, mais en fait presque pas, bien moins qu'à Kyoto. On voit de temps en temps des affiches nostalgiques en anglais, des hélicos militaires à 2 hélices, des panneaux d'interdiction en anglais "à l'intention de l'US army", mais pas plus que ça. On remarque plus souvent la photo de 知花くらら, miss Japon et première dauphine de miss monde, qui pose devant les bandes rugueuses ralentisseuses des routes de l'île.

dimanche 25 février 2007

Kitano Tenmangu

Le 北野天満宮 est toujours le temple où on fait ses voeux pour réussir les exams. Il devient populaire au printemps, car il a un jardin (payant) pour voir les pruniers qui fleurissent en premier à Kyoto. Etant aussi le 25, comme une fois tous les mois, il y a un flea market entourant le sanctuaire, et bien sûr les marchants de manger, dont un d'Okinawa qui vendait des algues pétillantes.


Les fleurs sont violettes ou blanches







vendredi 23 février 2007

Kibune - Kurama

Pour un second voyage dans au nord de Kyoto, aux terminus de la ligne 叡山, Kibune et Kurama. En s'arretant a Kibune et en suivant la carte, on peut faire une belle ballade qui grimpe dans la colline avant de redescendre, par le Kurama-jinja, au Kurama-onsen pour se réchauffer. Pour le coup, l'entrée est gratuite (au sanctuaire).



Entrée de Kibune-jinja



Arrivée au Kurama-jinja




Les pruniers commencent à fleurir ...



Près du terminus Eizan, comme quoi Pinochio est bien d'origine japonaise




Apres avoir bien marché, il fait bon se reposer dans le 露天風呂, rotenburo, littéralement bain d'éxtérieur、sous une petite pluie fine en regardant la montagne se fondre dans la nuit.


lundi 19 février 2007

Vacances

Comme on dit ici, 合格した, je suis accepté en Master. Me voilà donc entré dans un cycle de 2 ans avec cours et recherche, à supporter les kyotoïtes. Et un statut de regular student au lieu de research student, je vais plus avoir besoin de marchander en pseudo-japonais pour avoir des réduc étudiantes. Ils sont plutôt rapides, sous 2 jours les résultats sont affichés, et sous 3 jours dans la boîte aux lettres. Le truc du bout de bois pour passer automatiquement n'aura malheureusement marché qu'à 50% pour nous étudiants. Bref, pour fêter ça, j'ai fait la Macarena et je vais aller à Okinawa. Mais à cause de la paperasse légendaire à signer pendant une période déterminée mais tenue secrète par la légendaire ambiguité des réponses des office-ladies, je suis cloué à Kyoto début mars. La rentrée universitaire est début avril.

J'ai donc pu renouer avec le Kyoto wo arukukai circle samedi pour aller au sud de la Kyoto station, à Tôji, 東寺, célèbre pour sa 5-storied pagoda, 五重塔, et des halls remplis de Bouddhas dorés pour un total d'une vingtaine de trésors nationaux.


Photo volée sur un site japonais, j'avais pas mon appareil photo et en plus il pleuvait

Le soir, je peux ressortir mes souvenirs de cet été à Oshima, avec un autre étudiant de Kyodai (le raccourci de Kyoto Daigaku) originaire de Nagasaki-ken, en détaillant tous les coins "célèbres" de cette préfecture et de Saga-ken. C'est peut-être comme rencontrer un Japonais à Lyon qui a fait de la luge d'été à Metabief et visité le dino-zoo de Charbonnières-Les-Sapins. J'ai recroisé le chimiste québecois amateur de gastronomie jurassienne. Le centre vivant de Kyoto étant relativement petit, c'est difficile voire impossible de ne pas tomber toutes les 10 minutes sur des têtes connues (surtout si elles sont grandes et à yeux non-bridés).

Aujourd'hui dimanche, après un déjeuner dans un restaurant célèbre, un petit mais succulent donburi, la professeur de cérémonie du thé nous avait invité chez elle pour apprendre la technique. Enfin, pas celle de le fabriquer, celle de le boire est bien assez compliquée. Tous les mouvements doivent suivre une règle, sans oublier les phrases de politesse. Il n'y a guère que le regard qui est libre à quelques instants. Le fil rouge de la cérémonie, c'est le/la 正座, le fait de s'assoir sur ses talons, pas naturel pour tous les Japonais non plus. Jusqu'à maintenant, dans les retaurants/izakaya traditionnels, quand je perdais la sensation d'avoir des jambes, je pouvais changer de position. Mais là, ça se fait pas, j'ai donc découvert les différentes étapes de gonflements et brulures internes qui doivement mener à la perte définitive des membres inférieurs. Finalement j'ai pu me lever après 2/3 minutes à ramper, et oublier les piri-piri après une vingtaine de minutes. Dur dur d'être Japonais.

On est allé ensuite au Kitano-Tenmangu, ce même sanctuaire pour passer ses exams, qui était proche. Il est en fait rempli de cerisiers bourgeonnants, blancs et roses, et de statues, qui rendaient très bien avec les rayons de soleils. La semaine prochaine ils devraient être magnifiques. On a touché la tête du boeuf puis la sienne, donc on va devenir intelligent.

J'ai pas utilisé le correcteur d'orthographe français pour cette entrée, j'espère que ça se voit pas trop. Sinon j'ai aussi toujours autant de mal a switcher entre les claviers fr et jap. Tiens, c'est bizzare, depuis 15 min tous les sites qui ne se finissent pas en .jp sont introuvables. Auraient-ils réussi à refaire une Edo jidai ? Enfin, c'est en ligne, donc raté.

vendredi 16 février 2007

Setsubun

Enfin, me voilà libéré après des heures dans le labo à surclasser les Japonais qui partaient avant le lever du jour. Le truc bien c'est que sans me lever de ma chaise tournante je peux atteindre la réserve de thés, la machine à café et la micro-onde. J'ai compris pourquoi mon PC de labo ne ramait jamais, il a 2 GB de ram. J'avais l'examen d'entrée en master mardi, et l'interview mercredi. Le programme de cours intensifs de japonais s'est fait cérémonisé de clôture mardi aussi, on a tous reçu des beaux diplômes épais. Il me semble que j'ai validé tous les cours (ie avoir la moyenne de 60 points sur 100). Pour l'exam d'entrée, je devrais avoir les résultats demain. Le test, c'était まぁまぁ, pas difficile, mais tout en japonais avec des kanjis scientifiques pas souvent traduits. Pour le préparer j'avais à lire un bouquin en japonais, que j'ai seulement parcouru pour extraire les topics puis les lire en anglais. Il fallait aussi que je commence à programmer des trucs, pour lesquels j'ai du utiliser VC++, version japonaise. Au début ça fait peur de se faire lancer 50 messages d'erreur en japonais. Puis en lisant les katakanas on reconnaît (ou pas) les trucs à corriger. Ils ont pas adopté l'anglais katakanisé pour tout, et on peut même tomber sur 正弦 et 余弦 (respectivement sinus et cosinus).

Finalement, d'une manière tout-à-fait japonaise, pour m'attirer les faveurs des divinités, je suis allé au 北野天満宮, le temple de Kyoto où on se doit d'aller avant tout examen. On suit le guide : 1- Acheter le 祈願絵馬, un bout de bois à 400 yens. 2- Y écrire son veux de 合格 (réussite à un examen) avec le nom de 'université, ainsi que des kanjis de politesse pour que le dieu veuille bien le lire. 3- Trouver une place pour l'accrocher dans la zone des porte-manteaux à 祈願絵馬.

On verra demain si ça marche vraiment.

Entre temps, j'ai ajouté quelques trucs d'occasion qui marchent bien pour ma chambre, comme aspirateur, microondes, et surtout un lit en bois (ramené en vélo de Kamigamo-jinja, qui une fois de plus est bien plus éloigné que la carte municipale ne veut bien l'indiquer …). Y'a pas encore le matelas, mais de dormir à plus de 0 cm du sol, c'est quand même une meilleure sensation. Surtout quand on a pas de tatamis. J'ai aussi acheté des câbles pour entendre la radio et capter en clair 5/6 chaînes de TV. J'ai mis du temps pour réaliser le truc qui clochait dans le film diffusé pendant le réglage. En fait c'est juste que Vincent Cassel avait une voix yakuza, et que ça lui va pas du tout. Mais entre la multitude d'émissions débiles où les "すごいいい" sont sous-titrés, il y avait ce soir Louis Malle Au revoir les enfants, avec les voix originales. Y'a l'air aussi d'avoir pas mal de programmes pour apprendre à parler l'anglais. Et un cet aprèm pour préciser qu'il faut dire "tengo calor" et non "tengo caloru". Cela dit le "dericioso" est resté incorrigé.

Pendant un des week-ends, l'université était difficilement accessible. Ce week-end, c'était 節分, la fête du printemps. Et au 吉田神社, un sanctuaire adjacent au campus, avait lieu en particulier des manifestations pour cette fête. On est censé lancer des graines de haricots en repoussant les démons. Il y a eu aussi un grand feu, pour bruler tous les trucs achetés ou offerts aux temples. Un mélange de tradition et de démonstration de mesures de sécurité à la japonaise.



L'entrée du temple


La rue de l'entrée principale de l'université, méconnaissable. Plein de marchands de manger et de loterie pour gagner des PS3 et Wii.



La danse de la flèche



Une sélection de trucs traditionnels, fruits secs, kakis séchés, et seiches séchées (sans l'odeur)





Yoshida-jinja est juste à coté de l'université, mais un peu caché dans la montagne quand même. Ca permet aux marchands de trucs de bien occuper les lieux, avant d'arriver au temple principal, où avant de prier on touche la corde pour se délester des tonnes de trucs mauvais qui pèsent sur notre esprit. (Même si on a fait ça plusieurs fois à nouvel an)



Le 2eme jour, le grand feu ...


... où les pompiers faisaient le show

節分 Setsubun, la fête du printemps, au 吉田神社 Yoshida-jinja