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mardi 18 mars 2008

Thaïlande (12) - Le Triangle d'Or

[18 mars] : Mae Sai – 〜Thoeng (118 km)



Je me réveille vers 6h pour la douche. J'ai l'impression qu'il y a plu toute la nuit, mais maintenant il a l'air de faire beau. L'attraction du jour est le golden triangle, à environ 30 km à l'est de Mae Sai.

Pas de local prostitutes dans la guest house


Les charmantes maisonnettes de la guesthouse "Mae Sai GH", faisant face à Myanmar, au-delà de la Sai river


"The northernmost point of Thailand", c'est à Mae Sai. Avec mes chaussettes sèchant sur la banquette arrière


En chemin, je me fais quelques mangues pas mures. La route est plate et tranquiloue.

Tellement plate qu'on peut même y faire pousser du riz


Golden Triangle, 23 km. Un autre panneau avant indiquait moins de kilomètres


En gros, il y a un double affichage du kilométrage vers le triangle d'or. Un blanc, officiel, et celui-là en bleu, qui indique des km deux fois plus gros, mais qui diminuent deux fois plus vite.

Peu avant d'y arriver, je bifurque sur la droite pour l'opium hall, avec un garde barrière de parking qui dort, suivi, dans le bâtiment, de 2 caissières qui dorment, bras en croix, sur leur guichet. Il est 11h. J'hésite à faire demi-tour pour prendre mon appareil photo, mais après tout des gens qui dorment au boulot, et n'importe où, c'est pas ça qui manque au Japon. En fait, ce musée est à 300 baht, et non 50 comme celui recommandé. Je fais donc un demi-tour définitif.

Le golden triangle, triangle d'or, c'est le nom donné au regroupement Thaïlande + Myanmar + Laos + Vietnam, en tant qu'une des plus grande zones mondiales de production d'opium, avec le croissant d'or (Iran, Afghanistan, Pakistan). Mais pour l'endroit, ça sera le point géographique qui fait partie des 3 pays, Thaïlande, Myanmar et Laos.

Frontière à 3 pays


Zoom out


Il y a pas mal de resorts spécial Golden Triangle sur les collines aux alentours, alors qu'il faut quand même l'avouer, y'a rien à voir ici. Juste faire un tour dans les eaux sombres du Laos ou prendre une photo des 3 pays en même temps, mais pas de quoi y passer la journée. Pourtant, l'industrie du tourisme fonctionne très bien.

En partance pour presque-le-Laos


La rivière qui séparait jusque là Myanmar et le Laos, et qui sépare maintenant la Thaïlande et le Laos, c'est le fameux Mékong. Il est suffisamment large et sale pour éclipser la River Sai et la séparation Thaïlande – Myanmar, d'autant plus que contrairement aux cartes, les 3 pays ne sont pas vraiment colorés de 3 couleurs différentes. La chose la plus intéressante à faire, à part les éternels vendeurs de fruits, c'est d'aller au musée de l'opium (celui à 50 baht).

Opium museum


A history of opium


Deux légendes Akha sur l'origine du pavot, pas très concordantes …


Socio-agricultural calendar of the hilltribes in Thailand (Akha, Hmong, Mien, Lisu, Lahu, Karen, etc)


Le musée se termine par un cours de chimie, sur la transformation raw opium -> morphine -> héroïne. Par exemple, du second au 3ème état, il est dit qu'il faut faire une acétylation en ajoutant anhydride acétique, eau, chloroforme, benzol, acétone et acide tartrique. C'est bien basique (l'explication), ils auraient pu au moins faire la distinction entre réactifs et solvants …

Opium puissances de 2


Un peu de Bouddha à la sortie


C'est donc la première fois que je vais vers le sud, après être monté de Bangkok le long de la Birmanie. Ca fait bizarre car j'ai le soleil dans les yeux cette fois. Enfin, ça va m'épargner la nuque. Quelques nems pour reprendre sur la route plate, longeant le Mékong pour quelques kilomètres seulement. On dirait la campagne comme avant Tak, où ce n'était que du plat.

Poum poum poum …


Ban Sathan, c'est pas si méchant pourtant


Mékong inondant les champs



Y'a beau avoir Phu Long Thang sur la gauche, moi je vais tout droit


Tout droit, mais sans pouvoir rejoindre Thoeng. A la sortie du village de Khun Tan, je me fais préparer un bento de khao phat et 2 nikuman chicken, plus 2 nikuman choco pour le dessert. C'est qu'il fait alors nuit et je pars me trouver un abri-cabane le long de la route. Pas facile car c'est encore habité, mais j'ai juste le temps de sauter dans une maisonnette de cueilleur dans un champ pour qu'il se mette à pleuvoir. Le fond du ciel et rougeâtre : la forêt brûle. C'est assez impressionnant de voir le truc brûler en vrai et pas que les cendres, mais tout aussi étrange.

Après quelques étirements je m'endors rapidement, et dors bien sans moustiques.


1 commentaire:

Nang Fan a dit…

Périple étonnant, photos magnifiques, je reviendrai...