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dimanche 21 septembre 2008

Terelj (7) - Hiking

Après plusieurs réveils dans la nuit, mais étonnamment toujours les pieds au chaud, vient le bon réveil, celui avec le jour. Mais il vient aussi avec des bruits de casseroles. Trop browniens pour être les Allemands préparant le feu.

Ce sont en fait des vaches, très près de nous, qui lèchent nos pots. Elles ont renversé 25% de nos précieuses réserves en eau. Et l'une d'elles a probablement avalé un sachet d'épices coréennes, la malheureuse (et nous aussi, avec du riz blanc sans rien dedans maintenant).

Réveil biologique


Mon abri

Pendant que l'on digère notre purée du matin, on entend les nomades gueuler bien fort au loin, surement pour rassembler un troupeau. Un nomade passe à cheval non loin de nous, mais sans nous prêter attention. Malgré le nombre très inférieurs de gaijins par rapport au Japon, surtout perdus dans un bois, les locaux ont l'air pas étonnés ni intéressés du tout.

Par contre, le nomade suivant s'arrête et vient nous causer. Mais pas beaucoup, au vu de la barrière linguistique qui nous sépare.

On n'a plus d'eau, donc on marche tout droit en espérant tomber sur un tourist ger camp. En fait, le sud de la vallée en est rempli. Au premier site, en construction, on obtient de l'eau. Chaque petite avancée dans la vallée principale révèle un recoin avec un ger camp. Ca devient beaucoup trop touristique.

Pour le manger, on s'arrête à un gros tourist ger camp, avec des statues à l'entrée. Le gérant ne parle pas anglais, nous demande juste $10 et d'attendre 1 heure. C'est pas comme si on était dans une rue de restaurants, mais c'est totalement inadapté à nos habitudes actuelles. On passe donc notre chemin.

Un tourist ger camp


Du haut d'une bosse dans la vallée, on aperçoit un homme en contrebas, dans l'herbe. En s'approchant, il s'agit en fait d'un golfeur. Dans un champ d'herbes hautes et de bouses de vaches. Ca me fait penser aux Japonais qui répètent leur swing en costume sur le quai des stations de train. Je ne suis pas loin, car cet homme est en fait Coréen. L'investissement coréen est toujours aussi présent. L'homme nous indique un autre ger camp, mais ce dernier est vide.


On continue encore au-delà d'une colline, passons des barrières, et tombons sur un camp haut de gamme : 15.000₮ les 4 khuushuur (10 fois le prix), et 70.000₮ la nuit en ger. Un membre de l'ambassade américaine à Oulan-Bator y passe son week-end …


En demandant la direction d'un guanz (petit resto-yourte) à la serveuse, elle dit qu'on y mange mal et qu'il n'y en a pas dans les environs. La différence avec le niveau d'exigence du nomade voisin est flagrante. On finit par grappiller des trucs à manger et repartons.

La colline suivante est en fait la plus haute du sud de la vallée. Du sommet, on y voit Nalaikh, les mines désaffectées, et toute la concavité de la vallée remplie de ger camps. Allongé sur un rocher, les yeux vers le ciel, je remarque que 5 rapaces décrivent des cercles au dessus de moi.




Proie

Prédateurs

Il pleuvine quelques gouttes, mais surtout un vent puissant se lève soudainement. On se réfugie alors sous la tente solide jouer aux cartes jusqu'à extinction des énergies vers 21h. Ma tente perméable survit à la nuit sans me faire demander asile.



Dimanche 21 septembre

On se réveille toujours sous les coups de vents. On remballe rapidement pour descendre au pont du premier jour, le seul endroit qui ait un petit magasin. Le Nutella remporte notre prix de la nourriture qui nous a manqué. C'est la fin du voyage.


Adrian et Martin comptent rester un jour de plus dans la nature, mais je dois rentrer récupérer mon visa chinois à UB lundi matin. Après quelques khuushuur dans la ville de Nalaikh, tête baissée sous une tempête de sable, et un trajet en bus, me voilà de retour à UB chez Sabina. La soirée est reposante, avec une coupure de courant de 30 minutes, apparemment courante en hiver.



Nalaikh


Il semble faire plus froid dans la capitale que dans nos montagnes, qui, elles, stoppaient le froid sibérien. Les douches chaudes du quartier fonctionnent, j'en profite donc pour aller vider mes orteils du sable des montagnes et faire pleurer de suie mes chaussettes …


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