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mardi 9 janvier 2007

Nouvel an, l'année du sanglier

31 DECEMBRE (et jours suivants ...)

RDV à 22h devant les portes du 青蓮院, Shoren-in, un temple où on peut sonner la cloche de minuit, 除夜の鐘. Le 31 décembre à minuit, on sonne 108 coups, pour les 108 désirs à expulser de son corps. En pratique, les bonzes permettent à toute la file de sonner la cloche, soit bien plus de 108 coups. Mais comme on a attendu bien longtemps avant, on est passé dans les premiers. Voila pour la partie bouddhique.


C'est une cloche dans ce genre, en plus grand, avec plein de gens qui attendent derrière.


Ensuite, on est allé manger les nouilles du nouvel an, les mêmes que d'habitude sauf que le 31 (bien qu'on soit le 1er et des minutes) elles portent un nom spécial. Puis, on file à 平安神宮, Heian-jingū, un grand sanctuaire dans les parages, pour la partie shinto. Ici, on prie pour une nouvelle année remplie de bonnes choses, et on va tirer les omikuji, ou la plus grosse arnaque du monde. Ca marche toute l'année dans tous les sanctuaires, mais au nouvel an c'est une obligation. Il faut secouer une boite en bois remplie de petits bâtonnets avec un numéro inscrit dessus. Par une petite ouverture, il sort un bâtonnet duquel on lit le numéro. Puis on va auprès d'un des dizaines de guichets donner son numéro et 200 yens, contre un papier qui nous dit si on va avoir une bonne année, des enfants, etc. Pour moi, ce sera まあまあ, comme-ci comme-ça, avec un special 今年勉強しなさい, faut travailler. Les temples sont ouverts spécialement pour ça le 1, 2 et 3 janvier, ce qui fait au moins 170 M€ en 3 jours avec une vingtaine de bouts de papier.


平安神宮, le grand sanctuaire dans Kyoto. Il faut l'imaginer la nuit, avec un monde fou qui fait la queue pour aller jeter sa pièce et faire un voeu.


Apres avoir lu son omikuji, on attache le papier a n'importe quel truc autour duquel on peut en faire un noeud, comme une ficelle ou une branche d'arbre

Près des sanctuaires, pendant ces 3 jours, les rues sont comme une foire, remplies de marchands de nourriture, boules de poulpe, brochettes de viande, mais, pommes de terre, gâteaux, trucs remplis de pâte de pois, etc.

Voilà pour un nouvel an traditionnel et religieux, même si ils disent bien que croire ou pas, bouddhisme, shinto ou christianisme, on s'en fout un peu, l'important c'est de faire comme tout le monde et de profiter des jours fériés que ça fait.

Pendant ces 3 jours, on est censé rejoindre sa famille dans son petit village paumé pour manger et dormir. Je suis allé entre Kobe et Osaka chez les Horii. La nourriture à un nom spécial, 御節, osechi, c'est tout plein de petits trucs très bien présentés, par forcément délicieux, avec un sens pour chaque aliment, les haricots noirs font des beaux cheveux noirs, les algues yorokombu rendent yorokonde (joyeux), etc.

(En attendant la vraie photo...)

Pendant qu'on mangeait, les enfants à la table des enfants faisaient des blagues dans le genre "Tu sais comment on dit "kanpai" (Santé !) en français ?" (bon, je donne la réponse, c'est "chin-chin"). Pendant ce temps, léger quiproquo avec Horii-san, qui tente de m'expliquer おしゃれ (oshare, coquet), avec son dictionnaire électronique, qui lui retourne "おしゃれ: qui à le goût de la toilette", qui devient naturellement pour un non-bilingue "qui à le goût des toilettes" … d'où l'explication difficile. (Pour rire à la blague de chin-chin, en japonais ça veut dire zizi)

Dans la catégorie misunderstanding, il y a aussi les Japonais qui sont allés à Arles. Mêmes si on me l'a déjà fait 2 ou 3 fois, j'ai toujours du mal à comprendre, sachant qu'en japonais le R et le L sont confondus qu'on rajoute des U, Arles devient "aalou", pas évident …

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