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jeudi 31 août 2006

Soutenance finale

De ce stage qui est passé bien vite. Grâce aux tableaux et graphes le rapport monte a 64 pages mais je n'ai pas eu le temps de faire une introduction en japonais, sur la fin tout s'est accéléré et j'ai même du sacrifier la dernière pause café. Entre quelques goodbye réunions et sayonara tours je fais vite un PPT pour la soutenance devant la vingtaine de personnes de la section, mais je n'ai pas préparé ce que j'allais dire. Donc je l'ai quand même dit, mais en japonais, pour être sûr que personne ne puisse me comprendre. J'ai de temps en temps sorti une phrase en anglais quand ça devenait sérieux.


Peu avant on avait fait une photo sur le toit des bureaux avec toute la section (suivie d'une séance privée power rangers) :



Puis la dernière des farewell party avec tout le monde et encore 鮫島さん pour me dire de repasser demander un travail après Kyoto.

Le lendemain, rangement vite-fait de la chambre pour prendre une dernière fois le bateau qui quitte l'île. Puis entre-temps, j'ai découvert les salles de jeux : une bonne partie du premier étage est occupé par des sièges très modernes devant un écran géant de course de chevaux et des machines à pièces classiques. Le second par jeux bizarres de base-ball où les gens amènent leurs propres cartes panini, et des pistes de bowling, et le 3ème par des tables de ping-pong et une machine géante de base-ball. J'ai essayé la batte : pour quelques centaines de yen, on se met dans une des 20 petites cages, et il faut taper la balle qui sort au hasard par un des trous en face. C'était pas évident à réussir du premier coup, et en plus j'étais dans la zone des balles à 90km/h (= lentes).

Le truc le plus phénoménal était le Japonais à la machine ou faut taper sur un clavier en même temps que passent des carrés sur un écran, sur le rythme d'une musique. C'est similaire à FFR sauf qu'il y avait bien 8 ou 10 touches, que c'était une musique de taré, et qu'il arrivait à toutes les avoir. Avec sa vitesse il aurait pu taper tout mon blog en 5 minutes.

J'ai aussi testé la fabrication de papier à partir d'écorces de bois, et vu un spectacle de singes dressés (y'a plein de trucs avec des singes dans Kyushu) qui savaient monter sur des échasses.

Puis direction Fukuoka pour l'aéroport et mes dernières minutes sur le sol japonais.

mardi 29 août 2006

Un petit peu d'Europe


Ce soir, en compagnie des Kaneda, des soeurs Ueno et des 2 enfants de l'aînée, on est allé voir les feux d'artifices au parc Huis ten bosch, un village hollandais à la sauce japonaise à quelques 30 minutes d'Oshima (étonnament près). Déja le fait de monter dans la voiture (carrée) était dépaysant, vu que ça ressemblait plus à un jouet. Des Stitch partout, posés devant ou suspendus à tout ce dont on pouvait accrocher des trucs, sauf au endroits déja occupés par des Mickey. Des fausses fleurs recouvrent l'espace devant le volant (muni d'une housse ambiance jungle) et le rétro c'est une planche de surf. Par contre sur le tableau de bord, il n'y a que l'indicateur de la vitesse et celle de l'essence. Pas de problèmes s'il n'y a pas de levier de vitesses, 3 pédales suffisent, même si みほさん est assise à moitié en tailleur.


Pendant tout le voyage, Yuuya, 4 ans, voulait pas dire bonjour. Et pourtant il m'attrape la main à l'entrée du parc, donc j'ai eu la description avec japonais d'enfant, de temps en temps corrigé par sa mère (on aura appris les mêmes mots en même temps), de temps en temps avec des bouts de de syllabes meaningless. Jusqu'au restaurant j'essayais de faire semblant de le comprendre, il doit pas en avoir vu souvent des gens qui font plus du double de sa taille mais qui savent même pas parler. Le seul truc qui me rassurait c'est qu'il ne pouvait rien lire, j'avais donc le romaji, les hiragana/katakana et quelques kanjis d'avance.

Le restaurant choisi est italien, et là les choses se sont un peu inversées : まゆみさん a mangé sa première olive de sa vie (qu'elle trouve au goût du natto ...), tout le monde avait une vraie fourchette, et la décoration n'avait rien de japonais. Mais bien sûr la pizza n'avait pas grand chose de pizza non plus, les tagliatelles cachaient des crevettes et on a mangé à la japonaise : au lieu de se commander chacun un plat (pâtes, salades, pizza), on les a tous laissé au milieu et chacun a pioché dedans.

Avant la sortie, passage obligé par la boutique de souvenir, avec du gouda à 10 euros les 150 g, et une enseigne "RAFRAICHIR : La vraie recette de la "pâtisserie" " qui passerait presque inaperçue tellement le presque-français est fréquent ici.

Autre chose, j'ai avoué ne jamais avoir mangé de tanuki, mais ils ne voulaient pas me croire. Si c'est si fréquent j'en ai peut-être mangé sans le savoir ...

lundi 28 août 2006

Un long dimanche ...

... qui commence à 5h30 pour nouvelle journée de pêche. Jusqu'à 7h on remplit facilement les glacières de aji (chinchard), les spécimens de 20 cm sont en forme. On a même des prises sans appât, des perfects (les 6 hameçons occupés), un poisson qui vient se coincer dans le panier à appât, 2 sur le même hameçon ... Concernant les autres espèces, c'était aussi un festival. On a le traditionnel bari (c'est celui du milieu) et ses épines empoisonnées, qu'il ne faut pas toucher, mais tuer avec la poutre en bois qui traîne à coté. On prends aussi des tai (daurade), kuro (daurade, mais pas pareil du tout), et je me retrouve avec un ? aux formes étranges, avec un pic inutile sur la tête, et un ventre en chamallow (mais paraît-il pas aussi appétissant qu'il en a l'air).


Pour finir, Kantoku-san attrape un petit fugu (tétrodon), le poisson qui gonfle quand il est en danger, mais une espèce qui ne contient pas de poison (le poison qui le rend célèbre dans les restaurants, car si le fugu est mal préparé, l'assiette est mortelle).






Pour boucler une des boucles du stage, j'ai entendu le corbeau dont on m'avait parlé en juin, celui qui dit "ohayooooo" à la place de "crôaaa". Vu comme ça c'est pas surprenant, mais "Ohayou" signifie "good morning". Il y a un exemple sur la vidéo de Kintaro (67 min) à la minute 30.

Bref, le temps est passé bien vite jusqu'à la pause de 9h, sashimi/wasabi/onigiri/asahi/suntory qui a duré jusqu'au repas, encore au célèbre Island Hotel. J'ai demandé pour mon curry une sauce de la même force que celle de Kaneda-san, qui aime adore les trucs piquants et qui dit tout le temps "karaiii" (d'où le jeu de mots karê karê). Ben ça m'a tout simplement détruit 95% des papilles gustatives (surtout que je n'avais qu'un verre d'eau à utiliser précieusement).

Rapides sieste et douche pour aller faire les courses avec 北原さん avant le repas où 久美ちゃん et あきちゃん nous ont rejoint.

samedi 26 août 2006

Pèlerinage

J'ai posté ce nouveau message depuis Writely, qui marche bien, et naturellement copain avec Blogger via Google.

Aujourd'hui, pas d'activités de prévues comme Volley ou Futsal (qui sont plus fatigantes qu'elles en ont l'air), j'ai décidé d'aller voir de plus près sur Sakito les terres foulées par les "joueurs" de Battle Royale II. J'étais déjà parti en reconnaissance, mais victime du coucher du soleil, je n'avais pu qu'approcher les ruines (surtout que j'étais en short, pas très pratique vu que la nature a repris le dessus).

J'étais là équipé de la panoplie complète de sécurité du shipyard, que j'avais déjà enfilé ce matin pour aller à la cérémonie d'inauguration du bateau (celle qui a lieu juste après le mochitsuki, c'est donc la 2ième moitié). Un bon millier d'habitants de l'île sont présents sur le quai avec des drapeaux aux couleurs du shipyard et de l'acheteur. En fait ils viennent pour recevoir le cadeau qui leur est offert en repartant. On assiste à un défilé des presque plus hauts représentants de l'entreprise (ceux qui sont sur le sol japonais au bon moment), des acheteurs (ici coréens), puis à une démonstration de taiko, des percus avec une choré en criant des trucs. Puis des enfants de maternelle ont exécuté à leur tour une longue séquence, sans se planter et toujours en rythme. Tout s'est enchaîné bien minuté, les discours, les "pouëëëët" symboliques, le lâcher de colombes, de ballons, les coups de canons, la montée des drapeaux, les trucs de toutes les couleurs, le baptême au champagne, la photo officielle ... et bien sûr le trempage de tous les habits faute d'air conditionné à l'extérieur.




Pour reprendre avec Sakito, j'avais bien besoin de mes habits longs pour faire face à l'araignée jaune de bien 6-7 cm et toutes les autres que j'ai pas vu. J'ai cherché l'endroit du débarquement à l'aide des photos trouvées sur internet (quand on prend le temps de taper sa recherche en japonais on a évidemment de meilleurs résultats)(tant qu'on se limite à regarder les images). Les danchi (immeubles construits pour loger les mineurs, maintenant désaffectés) sont nombreux sur l'île, et il s'agissait de retrouver les 2 bons du film. Mais ils sont inaccessibles, et même en essayant un chemin caché au bord de l'eau (marée basse heureusement), impossible d'accéder aux 2 immeubles suspects. De toute façon c'était pas ceux là. A juste regarder les images sur internet, j'étais tombé sur des sites d'explorateurs de ruines qui avaient photographié des bâtiments au hasard.

Pressé par le coucher du soleil, je tente 2 autres danchi sur l'autre coté de l'île, encore plus barricadés. Et là une descente cachée mène sur une plage de cailloux noirs, qui ressemble un peu à celle du film, mais je n'y trouve pas les tourelles de garde et fenêtres incrustées dans la falaise d'où des tireurs atteignent le cou du premier mort de l'équipe (qui en fait n'existent que dans le film). En ramassant quelques cailloux sacrés j'aperçois des traces de pas, qui d'après la forme et les marées devraient appartenir à un japonais passé ici dans les 6 dernières heures, bizarre ... mais bon y'a plus étonnant, comme la maisonnette au bout d'un chemin de 30 cm de large qui poursuit une petite route qui se fait envahir par des bambous, en bois moisi au milieu d'autres bâtiments en bois moisi, dans un recoin de Sakito que la plupart des habitants doivent ignorer, avec de la lumière et un être humain qui faisait des trucs étranges tout nu quelques dizaines de mètres plus loin.

J'y étais. D'ailleurs il n'y a même pas de ruines à l'emplacement du bâtiment.


Le piano du milieu du film, en photo en vrai ici mais que je n'ai pas trouvé sur place.


Lorsqu'au dessus de la plage, le gros nuage rouge, éclairé par le coucher de soleil d'en face, a commencé à se fendre d'éclairs, il était temps de rentrer. En fait il n'a pas plu, mais c'est pas la première fois que la météo de ma page d'accueil annonce le matin de la pluie pour la journée, puis une fois que le soleil a bien grillé tout le monde, elle affiche le soir un grand soleil pour cette même journée terminée.

Par contre je ne pourrai pas revenir chercher le piano, car même s'il existe il me reste moins d'une semaine de stage.

mardi 22 août 2006

Battle Royale et Dents de la mer


Dimanche, le barbecue chez le 寮長 s'est finalement transformé en dîner. Mais encore un dîner ou il y a 3 fois trop à manger. Là, Tokai-san m'a appris 2 choses surprenantes. Au dos de chaque pièce de 10 yens, le temple représenté est le Byōdō-in, dans la ville d'Uji (au sud de Kyoto) où j'ai ma chambre de réservé pour l'année prochaine. Aussi, en parlant de trucs japonais connus en France, il m'a dit que des scènes de Battle Royale avaient été tournées à Sakito, à cause des dortoirs en ruine (avant de n'y avoir que des pêcheurs, Sakito était prospère à cause des mines de charbon). J'ai donc scanné BR sans succès pour reconnaître le paysage. En fait, d'après des sites web, BR a été tourné presque entièrement dans des parcs du voisinage de Tokyo. Par contre, Sakito est un lieu de pèlerinage pour les fans, à cause de BR II, qui par miracle est encore sur mon disque alors que je n'ai jamais eu le courage de le regarder.


Extrait 1 : Arrivée sur l'île


Extrait 2 : Au coeur de l'action

Vraie photo : les mêmes bâtiments il y a 15 jours





Lundi, on est parti avec 北原さん et あきちゃん manger de l'ika (seiche ou calmar). C'était à la takoyaki-party que je leur avais parlé de la vidéo (ci-dessous) en pensant que c'était ce qu'on allait manger, mais le yaki de takoyaki c'est pile le contraire. Du coup je me suis fait ré-invité pour aller ce jour à 呼子 (Yobuko), à 2 heures de voiture, dans une autre extrémité du Japon où faut pas mal zoomer avec Google maps pour voir apparaître le nom. Yobuko c'est la ville de la seiche, on en voit peintes sur les murs des "grands" bâtiments, et le long des rues il y a des étalages de seiches qui sèchent au soleil.


On entre dans ce qui est le restaurant numéro 1, avec en son centre un bassin rempli de seiches où le cuisinier puise sa matière première. Le plafond du restaurant est crépit de tâches d'encre pour illustrer l'avertissement que c'est de notre faute si on cherche à jouer avec les bestioles. En fait, on a pas mangé de trucs qui bougent comme dans la vidéo (où d'ailleurs c'était du poulpe), mais les sashimis étaient posés sur 3 spécimens vivants, dont les tentacules gesticulent quand on leur appuie dessus. Elles ont aussi une bonne mâchoire (faut bien que je justifie mon titre). Une fois les sashimis terminés, la serveuse est venue récupérer les 3 seiches pour les faire en tempura.

Notre plat, ou on a tout mangé (à part le truc jaune et la montagne de wasabi)



En passant par Yoshinogari, un parc de village conservé depuis 1800 ans (qui ressemble plus à notre préhistoire qu'à la Rome de César), on a rejoint Saga et des amis de北原さん qui ont une maison exceptionnellement de taille raisonnable, mais il faut bien pour y loger 4 générations, qui se sont étonnées de me voir manger la peau du raisin (hé oui, du vrai raisin, mais la deuxième génération tient un restaurant, on a encore mangé délicieux).

Je peux à présent parler des stations services, car on s'y est arrêté sur le chemin du retour, et ca doit faire la 4ième fois que ça se passe comme ça. 2 employés guident le chauffeur pour se garer au mieux, pendant que 2 autres se précipitent pour laver les vitres. Pendant que le plein se fait tout seul, un employé vient chercher les cendriers et autres déchets. On paye toujours assis dans son siège, avant de repartir devant la rangée des employés courbés qui chantent en cœur "merci beaucoup". L'essence est moins chère ici qu'en France.

Pour remplir le temps de route nécessaire pour rentrer, on a joué à "Trouve un mot qui commence par la même syllabe que la dernière du mien", qui m'ont appris plein de nouveaux mots inutiles oubliés, et nous a fait constater que les mots commençant par RU et ZA ne courent pas les rues.


dimanche 20 août 2006

Proposition

Samedi, 17h40. Je m'apprête à partir en WE, déja entamé de 10 minutes, lorsque Miyoshi-san reçoit un coup de fil du chef de section, qui est allé boire en attendant son bateau de 19h mais qui n'a trouvé personne sur place pour l'accompagner. On est donc obligé de le rejoindre.

Je raconte mes aventures du WE, on compare les endroits de Tokyo, avant d'en arriver sans transition à "After graduated, will you join Oshima shipyard ?" (c'est un chef, donc il a le pouvoir de parler anglais). Et il a commencé à parler du boulot que je ferai. Pendant 15 bonnes minutes il m'a demandé plusieurs fois de revenir après Kyoto pour travailler ici, m'obligeant à trouver sans cesse de nouvelles parades ... (des fois qu'il ait déja acheté son agenda 2009)

Aujourd'hui le typhon est parti et on peut recommencer à suffoquer dans les endroits trop loin des boîtes à clim.

vendredi 18 août 2006

6 jours de vacances

Il se trouve que j'ai perdu mon appareil photo quelque part dans Tokyo, avec toutes les belles photos qui vont avec.
Donc ca va etre beaucoup moins marrant et plus court.

Samedi, je suis parti en shinkansen vers Itsukushima, une île sacrée (personne ne peut y naître ni y mourir) en face de Hiroshima.
Le shinkansen c'est l'équivalent du TGV français, mais en bien mieux de partout. On atteint difficilement les sièges de devant avec les pieds, on peut largement passer à 2 dans le couloir central, il n'y a pratiquement aucun bruit de rails, il part dans les 10 secondes qui suivent son heure de départ officielle, a des prises pour PC portables et un écran qui fait défiler les news, et des wagons spécialisés : pour réservations ou non, pour fumeurs ou non, le wagon avec des cabines pour les familles, celui avec les équipements (distributeurs boissons, coin bébé, machine à horaires des trains ...), celui pour dormir, etc. Sur le trajet Hiroshima-Tokyo, je me suis fait inviter sans raisons par le contrôleur pour aller en classe verte (première classe) pour qu'il puisse me remettre des autocollants de shinkansen. La différence est pas flagrante, c'est juste encore plus large et y'a personne.

Itsukushima, ou Miyajima du nom de son seul village, est connue pour son Torii flottant, une des 3 merveilles du Japon. Quand je suis arrivé on pouvait passer dessous au sec. C'est aussi l'île sur laquelle on trouve la spatule à riz la plus longue du monde, qui faisait bien 4 mètres de long. L'île est remplie de cerfs qui nous attaquent dès l'arrivée au port et qui mangent tout ce qui dépasse du sac. Après avoir fait le tour des temples de l'île, avec un nombre de décorations et statues impressionnant, j'ai décidé de grimper la montagne, le ropeway étant fermé. C'est pas très long, mais avec une bonne moitié d'escaliers. Ca tombait bien, je suis arrivé au sommet pour le coucher du soleil sur la végétation luxuriante de l'île. Par contre je pouvais plus redescendre, et aucune âme à part les 2 californiens perdus (qui sont vite partis) et les moustiques. Heureusement, il y avait caché là un temple avec quelques coussins à l'abri des insectes. J'ai donc passé la nuit au plus haut de l'île sacrée, dans un bon 80 m² entouré de bouddas, de boites sacrées qui brillent, d'encens, au sec et au chaud.

Le lendemain, après une longue nuit, j'ai trainé pour attendre le lever du soleil pour redescendre, au milieu des cerfs qui étaient montés dans la forêt passer la nuit. Douche et lessive dans une cascade d'eau (sacrée) fraiche (mais pas plus que celle du dormitori si on loupe les crénaux d'eau chaude), puis udon a 8h avant de rejoindre Hiroshima.

Dans cette ville (a peu près la 10eme plus grande du Japon, avec 1,2 Mhab.), j'ai marché au bord des multiples rivières, visité le château, passé a coté du dôme de la bombe atomique, et visité le musée de la paix. En y sortant, je suis retombé sur le coupe de trentenaires que j'avais rencontré 2 fois dans la journée (ils étaient aussi en touristes, et visiblement on avait le même parcours). A partir de là on est resté ensemble, car ils m'ont invité a manger un truc, payé une place de base-ball (Hiroshima-Tokyo, ou les Carps contre les Giants) pour un match qui dure quand même 4 heures mais où les joueurs doivent pas être plus fatigués que les spectateurs sur leur petit siège. M'ayant réservé une place d'hotel depuis le telephone portable, j'ai pu prendre une vraie douche, mais dans un 10 m² moche et pour 4000 yens.

Lundi matin, départ tôt pour Tokyo, où on se retrouve à 3 centraliens pour faire le tour des quartiers pendant 3 jours. On a celui des jeunes, celui de la mode, celui des marques chères, celui de l'éléctronique, celui des étrangers où le japonais est moins utile que l'anglais, chacun avec son mini centre-ville de hauts buildings tapissés d'écran géants publicitaires. Heureusement qu'il y a souvent des parcs sympas où on peut retrouver des carpes et des tortues. On est allé un moment dans un mangakissa, établissement ou on loue un box de 3 m² avec un fauteuil et un ordinateur, dans les 2 euros l'heure, pour jouer en réseau, aller sur internet, lire des mangas, regarder des dvd, boire du café, ou prendre une douche (avec supplément). Il y a des distributeurs qui font aussi bien clé usb que brosse à dents ou paquet de bonbon. A part quelques temples et des sumotoris, c'est plutôt tout neuf, on a pas de rues de vieux bâtiments comme dans n'importe quelle ville française.

Jeudi, en partant à 8h30 de Tokyo, j'arrive dans ma chambre du dormitori vers 19h30, en même temps qu'un nouveau typhon qui a fait que ce matin mon K-way était inutile, et qu'on était que les 2 tiers dans les bureaux, car on ne peut pas prendre le pont qui relie Oshima au reste du Japon.

Encore un jour de travail demain, mais pas très utile puisque j'ai déja rempli mon we de 3 jours qui suit avec barbecue, visites, restos, parcs et feux d'artifice.

vendredi 11 août 2006

Mochitsuki

Comme l'été est rempli de festivals, on a eu droit jeudi soir à celui de Sakito, l'île voisine de 2000 hab. environ. C'était donc tout petit, mais les feux d'artifices étaient tirés de plusieurs bateaux, ce qui donne une raison d'y aller.

Aujourd'hui a eu lieu une cérémonie d'inauguration, comme à chaque fois qu'un client vient chercher son bateau. Parmi les activités proposées, il y a celle du mochitsuki (fabrication du mochi, un gâteau de riz) où je participais.
Il s'agit de verser du riz cuit dans un récipient, et de taper dessus jusqu'à ce que ça fasse un mochi. Même si ça a pas l'air compliqué il y a un ordre et des cadences à respecter, tout en criant des trucs différents. Il faut aussi mettre un habit de cérémonie, qui est censé être serré, donc qui était très serré.
Une fois que qu'on a assez tapé dedans pour s'entraîner, les clients et grands chefs du shipyard sont arrivés et on a fait une démonstration. Puis les acheteurs ont aussi eu droit de taper 3 fois dans la boule de riz pour se faire applaudir.

Sur la photo, le mochi levé est terminé, ça donne une pâte collante pas mauvaise. Le rose ça doit être juste un colorant.

Règle : à 3, on tape chacun son tour, puis on accélère jusqu'a ce que quelqu'un tape à coté ou sur son voisin. Alors lève nos marteaux au dessus de la tête pour crier un truc comme "iyaaaaaa".

Règle : à 6 autour de la marmite en bois, on tape 8 coups en tournant dans un sens, 8 coups en tournant dans l'autre sens, puis 8 coups en restant sur place. Le tout en criant un truc à chaque fois, ce qui empèche de compter pour savoir quand on va changer de sens. A la fin on lève le mochi en criant encore autre chose.
En même temps il y a de la musique traditionnelle japonaise.


Du 12 au 17 août, c'est vacances et je quitte Oshima. Je pars pour Hiroshima, Miyajima, puis Tokyo. (au cas où ça passerait inaperçu, "shima" ("jima") signifie "île".)

mercredi 9 août 2006

Oshima & Sakito Tour

En sortant du dentiste où je n'ai pratiquement rien compris (enfin, il a pas utilisé la roulette), on m'a demandé au supermarché si j'étais le sensei (alors que le sensei c'est l'autre tête d'américain). Puis balade en vélo sur Oshima et Sakito pour remplir l'appareil photo.

A cause des coups de soleils (le matin même, la télé annonce le maximum pour la région, 37°), j'ai maintenant le droit de faire comme tout le monde, "あったたたたたたた痛い". En traversant un gué pied nus pour aller vraiment tout au bout du Japon je me suis chargé les voutes plantaires de petits bouts de coquilles.

Sur la vidéo ci-dessous, on peut faire le tour d'Oshima en 50 secondes

Puis quelques photos :





Y'a plus que des bateaux entre ces rochers et la Chine, ou les Philippines


Depuis la tour du 33eme parallèle, c'est (pas tout à fait) le bout du Japon







Depuis le centre de l'île, le village des pêcheurs






Depuis le point culminant de l'île, le centre-ville d'Oshima et le pont qui la relie au "continent"




Sur Sakito



PS : j'ai enfin gouté les gâteaux d'Alizée

lundi 7 août 2006

Journée du président

Tout à l'heure à la télé Eddie Murphy parlait en japonais à Robert de Niro, c'est moins marrant que voir Thierry Lhermitte et Romain Duris se consterner en japonais à 7h du matin.

Tout a commencé samedi, lorsqu'en contemplant mes cellules d'Excel un monsieur est venu s'asseoir à coté de moi pour me demander si les résultats étaient bons. En fait il s'agissait du 社長, le président de tout le monde, juste en dessous du demi-dieu de 90 ans qui ne vient à Oshima que 2 fois par an que j'avais succinctement rencontré en juin. C'était un peu comme pour Pol sauf qu'on me l'avait déjà présenté, je n'étais donc pas si étonné, mais un peu quand même. Soudainement il sort des clefs et me demande si je suis occupé où si je veux faire un tour avec la Lexus toute neuve qu'on lui a prêté. Evidemment c'était plutôt confortable et pas désagréable même si on a pas trouvé comment ouvrir le toit.

Mais cette invitation n'était qu'une supercherie pour m'inviter le lendemain, RDV dimanche à 9h.

Dans l'après-midi, j'ai encore eu une démonstration du rendement de service des voisins de l'entreprise. Suite à ma question "Où sont les dentistes d'Oshima ?" de 14h30 (en fait il y en a 3 pour 6000 hab.) je suis toujours en discussion à 16h (du coup pas de café pour cette pause), et finalement ils m'ont rédigé un petit papier en japonais expliquant ma situation (sans carte vitale nippone ni volonté de me retrouver avec une mâchoire de japonais), dit des tas de "がんばって", téléphoné, accompagné jusqu'au cabinet médical … bref, en quittant le boulot toute la section savait que j'avais mal aux dents.

Dimanche matin, départ à 9h non pas dans la Lexus mais dans une Toyota avec les rétroviseurs sur le capot. Petit-déjeuner à ¥1200 dans un musée de poteries célèbres, puis direction la côte Ouest, vers un autre coin perdu à une extrémité du Japon, 平戸.


Après un ちゃんぽん rapidement mangé, on visite le château, le musée, jardins et tombes des gens célèbres. On s'est perdu pas mal de fois (l'absence de GPS surprend) avec sa voiture automatique (ici 90% des voitures sont automatiques, et même si le permis est passé sur une manuelle, on me dit qu'ils ne sauraient plus en conduire).

On rejoint Sasebo pour aller manger des sushis dans un sushiya aussi étroit que classe, intérieur tout en bois, mais assiettes et décorations tout en poterie qui coûte cher pour un petit machin. On est assis devant le maître ès-sushis et son atelier toujours propre. Il pose devant nous une feuille de bambou sur laquelle il va déposer les sushis préparés. D'une seule main il forme une boulette de riz parfaite tandis que de l'autre il commence à découper le poisson/légume qu'on lui a montré dans son étalage en bois. La préparation est plus ou moins longue s'il suffit de découper une tranche poisson ou s'il faut découper un truc pas pratique (crevette, anguille) et l'assaisonner d'un petit peu de plein de trucs différents. On a goûté de tout, parmi ce qui me revient, les coquilles Saint-Jacques, crevettes, anguilles, langue de baleine, calmar. Ca passait tellement tout seul qu'on aurait pu y rester 1 heure de plus, mais on est sorti voir les feux d'artifices (festival à Sasebo, donc hanabi et yukata) aux 10000 shots. Le bouquet final était limité à un seul pétard mais vraiment gigantesque. En rentrant, on a croisé une dizaine de gros monsieurs, c'est-à-dire une dizaine d'américains.


Hirato-Jô


On se moque pas, c'est (si j'ai bien compris) l'arrière grand-père de l'empereur actuel.





vendredi 4 août 2006

Grand week-end

Qui faisait dimanche, lundi, et mardi.


Pour la blague du jour, à 11h 三好さんvient m'annoncer qu'il a réservé la salle de réunion à 15h pour que je fasse ma présentation. En fait c'est sur mon rapport qui date de 20 jours et que le moyen chef était trop occupé pour m'écouter. Avec les autres choses depuis, j'avais un peu oublié comment expliquer les parties louches. Et comme il a invité des autres moyens chefs et le grand chef, ça avait l'air impressionnant. En fait ils ne sont pas venus, on était que 5, et j'ai tenté le japonais avec les mots "scientifiques" que j'avais appris entre temps. On a causé comme ça 20 minutes environ, et quand c'est devenu compliqué au point que le moyen chef remplace ses sourires par des concours de mâchages de mots, on est passé à l'anglais. Après avoir conclu par un "いみがない" il m'a donné un livret de 1972 avec des pages de calculs mécaniques, avec les explications en japonais, mais même s'il y a les solutions dedans je ne pourrai pas les trouver.


"Donc" vendredi dernier, avec あい et あきちゃん, c'était takoparty, car あきちゃん maîtrise l'art des boules de poulpes, où comment cacher un petit bout de poulpe dans une boule presque sphérique à l'air appétissante.

Le lendemain, réveil difficile pour aller à Nagasaki, dont c'est le matsuri, un festival avec des défilés, une bonne partie des filles en yukata, des vendeurs de brochettes de trucs partout, des animations et un feu d'artifice.




Le yukata traditionnel, avec un gros nœud autour de la taille. Les hommes sont censés porter le "junbe" (orthographe non contractuelle) qui arrive aux genoux.

Pour les animations sur la scène principale, on a eu le droit à un peu de tout, des danses traditionnelles, des démonstrations de rugby, plusieurs ganba ranba des écoles de danse, et en fil rouge la petite Akiko qui a perdu son papa.


Chant d'Okinawa, le Hawaii japonais


On a fini par les feux d'artifices, avec la plupart des Japonais du parc dans lequel on était assis le bras tendu en essayant de prendre une photo avec leur portable. Et étant donné que quand ils sont étonnés ils lâchent souvent un "Oooooohhhh !", sous les plus vastes des feux d'artifices on se serait cru dans un stade de foot.

Après l'heure de voiture nécessaire pour retrouver notre dormitori, j'ai pu dormir un peu jusqu'à 5h30, car une rude matinée de pêche m'attendait, ponctuée par la pause Onigiri de 7h30, où on a vu comme à chaque jour de vacances une bonne partie des employés aller quand même travailler, et la pause sashimi de 10h où je suis allé un peu plus loin dans mon apprentissage de la découpe du poisson fraichement pêché. Kaneda-san nous a encore invité au restaurant du Oshima hotelou, le meilleur de l'île, pour le repas du midi.



Le club pêche

Sashimi


L'après-midi, avant la sieste je suis allé faire un petit footing sur les hauteurs tout en évitant de me faire attaquer par des tas de machins qui volent.




Et le soir, まゆみさん nous a encore préparé un festin.


La moitié du club de la pause midi, avec un premier service


Enfin mardi je pouvais me lever plus tard, car le barbecue ne commençait qu'a 15h, sur une plage avec de l'eau très claire.




Après le barbecue du soir, on a joué à suikawari (découpage de pastèque). Placée sur la plage, je dois la retrouver les yeux bandés et taper un grand coup dedans. Et une fois la nuit tombée, on a refait des feux d'artifices, où chacun lançait des fusées dans son coin qui parfois ne passaient pas très loin des autres.

Suikawari, sans faire de kendo


Ce soleil est au dessus de la France


Mercredi, le boulot reprend, enchaîné par un 飲み会 avec le club pêche, où j'ai parlé à Omar Sharif version japonaise et goûté des nouvelles sortes de pates, et jeudi, suivi de baignade et futsal.


Voici une vue de mon balcon, avec un bout du dormitori.