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dimanche 27 avril 2008

Myoshin-ji, un complexe de temples à Kyoto

C'est dans le nord-ouest de Kyoto, à quelques foulées de Ninna-ji, que se trouve le grand complexe zen de 妙心寺 Myoshin-ji. Fondé en 1337 (pwn4d!), c'est comme un village rectangulaire, sillonné de petites routes pavées de rochers, comportant 46 temples. C'est le quartier général de l'école Myoshin-ji de la secte Rinzai-zen, qui rassemble plus de 3000 temples dans tout le Japon.

Parmi eux, il y a 2 temples ouverts ce jour-ci. Le premier, 大法院 Daiho-in, est ouvert spécialement pour le 新緑, le "nouveau vert" puissant des premières feuilles du printemps. Le second, 大心院 Daishin-in, est ouvert toute l'année et on peut même y dormir.


大法院 Daiho-in





Apprécier le décor avec un thé lui aussi vert, et une confiserie (sticky rice fourré à la pâte de haricot rouge et roulé dans la poudre de thé vert)








Même les toilettes elles ont la classe et une belle vue


Salle de cérémonie du thé



Pour plus de détails, voir un autre blog [jp] sur 大法院 à la même période, en 2006


大心院 Daishin-in












samedi 26 avril 2008

Nara, au jardin d'Isuien

Le jardin de 依水園 Isui-en est un peu caché au milieu des ruelles de Nara. Il s'atteint en fuyant les cerfs affamés du parc voisin.








Isui-en est un exemple de "décor emprunté", 借景 [shakkei] en japonais. Alors que la plupart des jardins japonais sont des créations entièrement artificielles, des sculptures de la nature vue par l'homme, façonnées dans un environnement fermé pour transmettre une idée, des émotions, ne faisant aucune place au doute et au risque, les jardins shakkei incorporent dans leur décor un élément naturel qui sort du contrôle des mains du designer vert.

En gros, au lieu de planter des arbres tout autour, un tel jardin laisse visible de l'intérieur une montagne, un rocher, une butte, ne faisant pas partie du jardin. D'où l'appellation décor emprunté. Le plus célèbre exemple (pour moi) est le 円通寺 Entsu-ji à Kyoto, la fierté de ふてさん, au rendez-vous habituel des feuilles rouges d'automne.

Comme on le voit sur les photos, Isui-en emprunte la butte de l'est de Nara, appelé 若草山 mont Wakakusa (et aussi un bout du Todai-ji, le toit du grand Bouddha).






mercredi 23 avril 2008

Senso-ji à Asakusa

Après Himeji, 浅草 Asakusa est aussi un pilier touristique du Japon, qui ne m'avait pas fait sourcillé plus que ça pendant mes 2 ans ici. Probablement parce qu'à Kyoto, on est mieux servi en temples, accompagné par la fierté locale de ne pas perdre son temps à aller voir ailleurs.

浅草 Asakusa est un quartier du nord de Tokyo, connu pour son temple 浅草寺 Senso-ji. Le quartier et le temple portent 2 noms différent, mais qui s'écrivent avec les mêmes caractères en japonais, le premier se prononçant à la japonaise, et le second à la chinoise.

A l'entrée se trouve la "porte du tonnerre", (雷門, kaminari-mon), avec une énorme lanterne qui pendouille en son milieu.

雷門 Kaminari-mon



La porte intérieure se nomme 宝蔵門 Hozo-mon



Senso-ji a une pagode à 5 étages









Dans fil rouge "entre tradition et modernité", le calme serein du temple est perturbé régulièrement par les cris stridents des Japonaises dans une tour de chute adjacente


Sur le retour au métro, on aperçoit la "Flamme" de Philippe Starck pour le QG d'Asahi


Donc en bref, Tokyo, sur le plan "tradition", y'a rien de plus à y voir qu'à Kyoto.