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mercredi 31 janvier 2007

Tanuki

Bon, ben finalement, à cause d'un réveil tardif, j'ai pas eu droit au yoga. Je me suis contenté de tofu. Je suis parti ensuite pour un long footing en passant par le 哲学の道, le chemin de la philosophie, qui suit un petit canal en étant bordé de temples (et aussi d'une équipe de cinéma ce matin là), ce qui fait que je m'arrête tout le temps. J'arrive enfin dans à l'objectif de la journée, le 狸谷, en littéral "la vallée des blaireaux japonais". C'est tout au bout d'une petite route qui monte, dans un recoin de la montagne, où il fait sombre, un temple gigantesque se dresse et des centaines de statues sont dispersées dans la nature. Avant de partir, j'avais trouvé sur internet que ce jour-là avait lieu une distribution de saké qui empêche d'avoir des cancers. Mais presque personne. En rentrant je réalise que c'était le dimanche et non le samedi. Du coup dimanche, sur le chemin du labo, je fais un petit détour par ce même temple, avec l'appareil photo cette fois, pour éviter définitivement les cancers. Comme au bon vieux temps, un papy est tout content de me parler en presque anglais, et il me fera la visite commentée du temple et des chemins de la forêt jusqu'au coucher du soleil. Avec l'astuce pour connaître la météo, "quand les nuages vont vers le nord, il va pleuvoir, sinon il va faire beau". Pour l'instant ça marche mieux que la météo de la télé, ce qui n'est pas bien difficile.


L'entrée du temple, ou sanctuaire, on peut pas trop dire vu que les 2 religions sont complètement mélangées. Et en cours, j'ai appris que la majorité des mariages au Japon se faisaient de nos jours à l'Eglise. Et que la somme des croyants au Japon fait 2 fois la population du pays. C'est la mode. Et un peu du fait que c'est plus "respectez les dieux des autres et protégez-les" que "eliminez ceux qui ne croient pas au mêmes dieux".



Un des 7 gardiens de quelque chose. Celui-ci vient de Chine, c'est pour ça (d'après le papy Japonais) qu'il est grotesque.



4 des 7 gardiens (mais j'ai pas compris de quoi), dont 3 sont importés de Chine, 2 d'Inde, et 2 perdus de souche japonaise.



Partout, des petits tanukis et leurs gourdes de saké



Et hop, perdu dans la montagne une montagne de bois


Et perdu dans la forêt, des statues (ici d'un bonze qui a suffisamment bien travaillé de son vivant pour être "divinisé")


Pour que les enfants morts accèdent au paradis ...




Chaque poteau de pierre porte le nom du donateur, s'il a été suffisamment généreux. Sinon, il est juste écrit sur un bout de bois qui pourrit a coté de la fontaine.



Ce lundi au labo, on m'a installé une caméra pour commencer à jouer avec la reconnaissance du visage. Ca implique de comprendre les algorithmes aux noms tordus avec des trucs mathématiques dedans (en utilisant Wikipedia pour me rafraîchir la mémoire, avec une utilisation récursive des hyperliens (jusqu'aux lois de composition interne, en passant par les matrices symétriques orthogonales et fonctions densité de probabilités, un peu tout ce qu'on faisait les yeux fermés en prépa mais qui ne sont plus là)).


Au labo, ma residence principale pour 2007, entre l'UC à gauche et l'étagère à droite.


Ce soir je rentrais plus tôt pour me faire livrer pour 15€ une télé Sharp et un poste Panasonic, histoire de mettre des trucs dans ma chambre en plus du futon. Je savais que pour Panasonic (Matsushita), mais Sharp est aussi un fabricant japonais (et inventeur du portemine). Pour l'instant la télé ne capte pas grand-chose, sur la seule chaîne de réception potable en 5 minutes sont passés une pendaison et un personnage d'animé qui fond en sang, voilà de quoi améliorer mon japonais.



EDIT :

Le groupe des sept divinités du bonheur, censées apporter fortune et bonne santé, fut constitué au début du 14e siècle (ère Muromachi) d'après un modèle chinois. Il ne devint l'objet de la vénération populaire qu'au début du 17e siècle (ère Edo).

Composé de divinités bouddhistes, brahmaniques, taoïstes et shintoïstes, le groupe des sept déités du bonheur symbolise pour les confucéens les sept vertus essentielles de l'Homme: Longévité, Chance, Popularité, Candeur, Magnanimité, Dignité et Gentillesse.

Ebisu, le dieu des pêcheurs et de la prospérité, tient dans ses mains une daurade rouge (symbole de bonne fortune) et une canne à pêche.
On le vénère aussi comme dieu du foyer et, dans les villages agricoles, comme dieu des rizières.

Hotei, le dieu du contentement et du commerce, tient un gros sac plein de richesses et un éventail (ôgi). Son gros ventre et son sourire symbolise la générosité. On dit qu'il est le seul mortel parmi les Shichifukujin.

Fukurokuju, d'origine chinoise, est le dieu de la richesse, de la longévité, de la virilité et de la sagesse. Il habite le corps d'un vieillard à la tête allongée, portant une barbe blanche (symbole de sagesse et de l'âge) et tenant une canne ornée d'un rouleau de parchemin sur lequel est inscrite la sagesse du monde et d'un éventail (ôgi).

Jurôjin, dieu de la prospérité et de la longévité, d'origine chinoise, porte une longue barbe blanche et une coiffe d'érudit. Il est souvent accompagné d'un cerf (ou d'une grue) qui est son messager. On le représente parfois portant une canne et un parchemin sur lequel est inscrit le secret de la longévité.

Benzaiten (ou Benten), la déesse de l'éloquence, de la musique, de la littérature, des arts et des sciences, de la vertu et de la sagesse, de la prospérité et de la longévité, joue du biwa (mandoline japonaise) et est parfois accompagnée par un serpent blanc. Bishamonten, le dieu protecteur de la loi bouddhique et aussi dieu de la prospérité et de la guerre, porte une armure et tient une petite pagode (symbole du bouddhisme) et une lance dans ses mains.

Daikokuten, originellement adoré en Inde comme dieu protecteur contre les forces du mal, fut introduit au Japon au 9e siècle via la Chine. Selon la croyance populaire japonaise, il est le dieu de la richesse. Il est généralement représenté, debout sur des balles de riz, coiffé d'un bonnet et portant sur son épaule gauche un gros sac contenant la sagesse et la patience, ainsi qu'un maillet porte-bonheur (uchide no kozuchi).
Daikoku est aussi considéré comme un dieu des cuisines.
Kisshôten est une déesse qui fait parfois partie des Shichifukujin...
Selon la légende, les Shichifukujin, aussi appelés Fuku no Kami, arrivent chaque année sur terre, le 31 décembre au soir, dans un bateau chargé de trésors (Takara bune), pour porter à chacun sa part de bonheur (comme des leprechaunes en Irlande lol).


(source : Ctrl de Johann)

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