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lundi 7 août 2006

Journée du président

Tout à l'heure à la télé Eddie Murphy parlait en japonais à Robert de Niro, c'est moins marrant que voir Thierry Lhermitte et Romain Duris se consterner en japonais à 7h du matin.

Tout a commencé samedi, lorsqu'en contemplant mes cellules d'Excel un monsieur est venu s'asseoir à coté de moi pour me demander si les résultats étaient bons. En fait il s'agissait du 社長, le président de tout le monde, juste en dessous du demi-dieu de 90 ans qui ne vient à Oshima que 2 fois par an que j'avais succinctement rencontré en juin. C'était un peu comme pour Pol sauf qu'on me l'avait déjà présenté, je n'étais donc pas si étonné, mais un peu quand même. Soudainement il sort des clefs et me demande si je suis occupé où si je veux faire un tour avec la Lexus toute neuve qu'on lui a prêté. Evidemment c'était plutôt confortable et pas désagréable même si on a pas trouvé comment ouvrir le toit.

Mais cette invitation n'était qu'une supercherie pour m'inviter le lendemain, RDV dimanche à 9h.

Dans l'après-midi, j'ai encore eu une démonstration du rendement de service des voisins de l'entreprise. Suite à ma question "Où sont les dentistes d'Oshima ?" de 14h30 (en fait il y en a 3 pour 6000 hab.) je suis toujours en discussion à 16h (du coup pas de café pour cette pause), et finalement ils m'ont rédigé un petit papier en japonais expliquant ma situation (sans carte vitale nippone ni volonté de me retrouver avec une mâchoire de japonais), dit des tas de "がんばって", téléphoné, accompagné jusqu'au cabinet médical … bref, en quittant le boulot toute la section savait que j'avais mal aux dents.

Dimanche matin, départ à 9h non pas dans la Lexus mais dans une Toyota avec les rétroviseurs sur le capot. Petit-déjeuner à ¥1200 dans un musée de poteries célèbres, puis direction la côte Ouest, vers un autre coin perdu à une extrémité du Japon, 平戸.


Après un ちゃんぽん rapidement mangé, on visite le château, le musée, jardins et tombes des gens célèbres. On s'est perdu pas mal de fois (l'absence de GPS surprend) avec sa voiture automatique (ici 90% des voitures sont automatiques, et même si le permis est passé sur une manuelle, on me dit qu'ils ne sauraient plus en conduire).

On rejoint Sasebo pour aller manger des sushis dans un sushiya aussi étroit que classe, intérieur tout en bois, mais assiettes et décorations tout en poterie qui coûte cher pour un petit machin. On est assis devant le maître ès-sushis et son atelier toujours propre. Il pose devant nous une feuille de bambou sur laquelle il va déposer les sushis préparés. D'une seule main il forme une boulette de riz parfaite tandis que de l'autre il commence à découper le poisson/légume qu'on lui a montré dans son étalage en bois. La préparation est plus ou moins longue s'il suffit de découper une tranche poisson ou s'il faut découper un truc pas pratique (crevette, anguille) et l'assaisonner d'un petit peu de plein de trucs différents. On a goûté de tout, parmi ce qui me revient, les coquilles Saint-Jacques, crevettes, anguilles, langue de baleine, calmar. Ca passait tellement tout seul qu'on aurait pu y rester 1 heure de plus, mais on est sorti voir les feux d'artifices (festival à Sasebo, donc hanabi et yukata) aux 10000 shots. Le bouquet final était limité à un seul pétard mais vraiment gigantesque. En rentrant, on a croisé une dizaine de gros monsieurs, c'est-à-dire une dizaine d'américains.


Hirato-Jô


On se moque pas, c'est (si j'ai bien compris) l'arrière grand-père de l'empereur actuel.





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