Revenir à l'accueil ou voir la liste de tous les posts

lundi 9 octobre 2006

Découvertes

Vendredi (alors que j'ai cru toute la journée qu'on était jeudi), je devais rencontrer mon "advisor", le professeur du labo qui est tout le temps occupé ailleurs que dans son bureau et qui doit signer des feuilles pour valider ma présence ici. Il avait pas l'air trop chiant, en disant que le test d'entrée de février serait "very easy", et que les papiers à remplir pour l'administration c'est uniquement des formalités "tedious". Par contre il m'a quand même donné à lire un descriptif de ses recherches tout en kanjis, et informé que le style que je devrai adopter, c'est passer au labo comme une deuxième maison, chaque jour, avant et après les cours, même si y'a pas de raison. Donc après cet entretien je passe à mon bureau, une table avec un écran plat dans une salle avec 12 pareilles. Il était plus fréquenté que la veille, j'ai donc fait connaissances avec les autres jeunes et on m'a refait le coup que je ressemble à Keanu Reeves. Il me reste plus que le Hokkaido à vérifier. Le français du bureau d'en face est de l'ensimag et reste 1 an.

Le midi, on va manger dans un resto autour de l'université, il y en a plein, et je regoûte aux sashimis (hisashiburi). C'est tout à fait incroyable de voir que presque tout le monde est capable de parler de l'anglais. L'après-midi, on va m'acheter un vélo d'occasion à 6500 yens (dont 500 pour l'enregistrement (obligatoire, avec une plaque comme les voitures), et 500 pour avoir mis une tige de selle grand format pas prévue initialement, mais aussi obligatoire pour pas avoir les genoux qui montent au nombril). Je passe le reste de l'après-midi à continuer les procédures obligatoires de signatures pour être sûr d'avoir mes sous fin octobre et à tuner mon firefox de bureau avant de partir avec Kevin (évidemment le français du labo) et 畑中さん pour un tour dans Kyoto, là où y'a du monde le soir, entre 2 routes appelées Sanjo et Shijo (Kyoto est coupée horizontalement par des grandes rues parallèles séparées d'une dizaine de minutes de marche, appelées 1-jo, 2-jo … jusqu'à 8-jo au moins … donc avec ça et le sens d'écoulement de la rivière on se repère facilement (pas comme Uji)). On y va en vélo, et on constate que les alentours des stations et des coins fréquentés sont inondés de vélos, tous presque identiques, mais bien alignés. Mais quand on laisse trop longtemps son vélo dans un endroit important comme celui-là, la police vient coller un papier d'avertissement dessus, puis l'emmène à la fourrière. On est 3, alors j'ai pas décidé mais on finit par se retrouver dans un des rares pubs avec le même nom en 3 lettres comme on doit trouver dans toutes les grandes villes, et comme prévu avec même population qu'a Roppongi. Il faudra vraiment que je m'achète un portable qui fait comme celui de 畑中さん, i.e. qui donne l'horaire du dernier train (23h45), car en vélo Obaku c'est vraiment trop loin. En se pressant on arrive à l'heure à la station (en déposant mon vélo à l'université, un endroit à l'abri de la police pour les vélos), mais un moment d'inattention me fait louper ma correspondance à mi-chemin. Comme je me sentais en confiance avec ma petite marche de la veille, j'ai décidé de prendre un raccourci au lieu de profiter de la horde de taxi qui attendait à la sortie de cette station critique. Mais une fois perdu j'avais absolument rien pour me repérer. Pas de pancartes, que des petites maisons calmes, et les quelques panneaux lumineux indiquant une potentielle présence de vie étaient loin derrière des champs de riz infranchissables. Bref, je continue à marcher, et en tombant sur l'autoroute Osaka-Kyoto j'arrive à rejoindre une gare de train, quel miracle. Sauf que c'est celle d'Uji, 2 stations en dessous d'Obaku, donc au moins encore 30 minutes. Finalement je suis dans ma chambre vers 2h45, après des kilomètres de marche et 2 mini-pauses onigiri de conbini pour reprendre des forces.

Samedi, après un sommeil pas si bon que ça (les rideaux sont inutiles face au soleil)(heureusement je suis orienté sud-ouest), je pars pour Kyoto faire un tour dans les quartiers du milieu. Parmi les rues de plusieurs kilomètres qui coupent toute la ville, certaines sont remplies de magasins, quelquefois entièrement couvertes, et fourmillent de gens. Il y en a vraiment trop et sans s'y arrêter ça doit prendre une journée de les parcourir. Après quelques comparaisons je me trouve en remplacement de l'IXY70 le Canon 800IS, pour pas énormément moins cher que grosbill.com. Je vois les 50 DVD-R à vraiment pas cher et les derniers Canon 900IS et 1000, qui sortiront en France peut-être à Noël. La nuit tombée (vers 18h), les rues sont toujours aussi remplies et tous les petits restaurants s'éclairent, là aussi il y en a trop. Dans ces coins la ville est vraiment sympa, il n'y a pas beaucoup de voitures et souvent des petits ruisseaux aménagés avec des arbres et des petits murets. Dans une branche spéciale du franponais, je repère un magasin de cartes et papiers appelé "ぱぴえ", et un restaurant "Reims écrémer". Après un double repas je passe devant les quais de 鴨川, la rivière des canards, qui va du nord au sud de Kyoto. Là plein de jeunes, dont des chanteurs et des biduleurs de feu, et quelques personnes exceptionnelles : une grosse américaine prof d'anglais à Fukuoka depuis 1 an qui parle japonais comme à la fin de la 1A (honteux), un japonais quasiment bilingue, tout fluide et avec l'accent, après seulement 1 an aux USA (incroyable), et une japonaise qui est majoring en french depuis 3 ans, mais qui ne comprend pas les mots les plus simples et qui n'a été capable que de dire "Je m'appelle machine" (bizarre …).

Ce soir, je ne me fais pas avoir et je catch mon dernier train.

Dimanche, la langue officielle de la journée repasse au français. On va faire des courses avec Alin, un français monbusho de la résidence, à "Al plazza", la grande surface du coin, quand même à 30 minutes de marche d'ici (faudrait un 2ème vélo pour Obaku). Je me fournis en trucs indispensables dans la section à 100 yens, car j'ai vraiment rien ici. Puis le soir on décide d'aller manger à 3 stations plus bas, car y'a vraiment rien à Obaku. On réussit à se perdre (pas trop dur, en fait), mais aussi à trouver un Japonais qui nous propose de nous accompagner à la station d'Uji, celle qu'on pensait être la plus proche. Après avoir regardé sur Google Earth, on était plus près de chez nous que de cette station. En gros, il ne faut vraiment pas s'éloigner des rails dans ce coin.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Te fais pas flacher en vélo maintenant que t'as une plaque dessus

jb a dit…

Vu que c'est moi, avec mon ecriture et les kanjis que je sais pas faire, qui ai rempli le formulaire à l'achat du vélo, ils devraient pas pouvoir me retrouver ...