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dimanche 30 décembre 2007

Corée du Sud - Gyeongju ou le musée en plein air (3)

Samedi 29



Au réveil, nos hôtes nous préparent un typical korean breakfast, à base de riz et de noodles (mais comme on peut le constater tristement par 4 de nos sens, ce qu'ils appellent noodles là-bas ne sont en fait que de simples cup ramen avec 0 protéines inside), et bien sur le kimchi.

On reprend le bus pour revenir un peu sur nos pas, vers Gyeongju. Gyeongju, ville de 300000 hab., regorge de trésors historiques laissés par l'histoire. En effet, du temps où la Corée n'était pas divisée en 2, mais en 3 royaumes, Gyeongju était la capitale de Silla, royaume qui occupait le sud-est de la péninsule. Au VIIème, l'unification des royaumes rendit la ville bien plus importante, comptant jusqu'à 1 million d'habitants, jusqu'au Xème siècle.

On va directement à 불국사 Bulguksa (佛國寺), qui peut être reconnu comme le plus important temple de Corée, un peu à l'écart de la ville. Pour y aller un samedi, je m'attendais à le voir plein, mais même s'il y a quelques touristes, c'est à peine Kiyomizudera pendant ses heures creuses. Je sais pas si c'est normal, si la Corée à un tourisme sous-développé, ou si je suis trop habitué à voir des touristes en appareil photo à tous les coins de rues ...


Le chemin qui mène de l'arrêt de bus au temple est bordé de mamies qui vendent des trucs, donc des bestioles rigolotes.

Mamie à la visière typique (voir plus bas) préparant des bestioles rigolotes (pas les marrons)


Vers à soie


En fait ce sont des vers à soie. Au début, c'est pas mauvais, mais quand même loin d'être bon. Puis ça devient plus une corvée de les manger, puis ça devient plus bon du tout. Et puis ça finit à la poubelle, mais ça nous reviendra aux neurones à chaque fois qu'on passera à moins de 50 mètres d'un marchand de vers à soie si le vent est défavorable.


Le complexe de Bulguksa :




Dans la 門 d'entrée, encore nos imposants 4 rois célestes ...




... accompagnés d'une petite ressemblance ?



Puis on fait le tour des bâtiments principaux.




Dabotap, une pagode style unique















Où est Charlie ?





Bulguksa était assez grand et impressionnant. Mais ce n'est pas fini, puisque 10 minutes de bus plus loin, dans la montagne, se trouve la Seokguram Grotto, très célèbre pour la statue de son grand Bouddha.

A la descente du bus



Seokguram, perdu dans la montagne après 10 minutes de chemin en cailloux



Le Bouddha fait face à la mer, tourné vers le lever du soleil. Mais depuis quelques années on ne peut y accéder que derrière une vitre en verre, et interdiction de prendre des photos (mais avec le gros EOS autour du cou de Xavier ça passe)


Mais quand c'est brumeux comme aujourd'hui, même Bouddha ne voit pas la mer.



Puis on revient au centre ville de Gyeongju, la ville ou on fait pousser des choux-fleurs publics.


L'étape suivante est un parc de tombes royales. Les tumuli sont comme des pyramides, sauf que c'est arrondi et qu'on fait pousser de l'herbe dessus. On fait vite le tour car il fait bien froid et bientôt nuit.






En un peu moins royal ...


On cherche désespérément un restaurant qu'à l'air bien dans les petites rues de la ville. On entre finalement dans un restaurant qui s'avère faire du korean barbecue. Là où le couteau n'existe pas, on découpe la viande aux ciseaux et la fait cuire sur le grill sous la hotte. Une fois les morceaux cuits, on les pose sur une feuille de salade ou d'un autre truc, ainsi que des petits trucs qui trainent dans les petits bols blancs et de la sauce, on enroule le tout, et miam.

Les baguettes sont en métal, et aplaties, un peu plus difficile à manier que celles dont on à l'habitude. Ca surprend quand on se brule un peu en les portant à la bouche après avoir survolé le barbec. Le riz arrive dans des boites en fer aussi. On reconnaîtra ci-dessous du soja, ail cru, kimchi, piments, haricots, herbes, et une carte touristique.



Après avoir bien mangé, il nous faut trouver où dormir. On savait déjà qu'il existe en Corée des jjimjilbang 찜질방, des bains comme des sentos japonais, mais ouverts 24/24 où on peut passer la nuit. On réussit à exprimer notre désir au chef (avec des gestes, car le seul truc qu'on ait verbalement communiqué de la soirée c'est "bap", le riz) qui nous appelle un taxi vers un jjimjilbang lointain qu'on aurait pu passer la nuit à chercher. Le taxi est ici vraiment pas cher. Je sais pas pour la France, mais le Japon ça commence à 600 yen (€3,80) et 1800 won (€1,30) ici.

En entrant, on paye les ridicules 7000 won (tarif national recommandé) (=5 €) et on nous donne un pyjama. Les bains sont comme d'hab chauds, froids, super chauds, avec jets, sauna, etc. C'est pas la même rigueur qu'au Japon, et ça se fait d'aller directement dans le bain après le sauna, de mettre la tête sous l'eau ou encore de nager dans le grand bain. Les serviettes mises à disposition pour se frotter sont définitivement des râpes à fromage, ce qui expliquerait pourquoi les Coréens ne sont pas plus poilus que les imberbes Japonais. (Prouesse, j'ai réussi à caser "fromage" dans un article sur la Corée)

La salle mixte commune est accessible avec son pyjama. Il y a un petit magasin, une salle PC, et plein de fours à pains mais 10 fois plus grands où on met des vrais gens dedans. Il y a plusieurs températures, les pas trop hautes sont acceptables pour dormir. Sinon les gens y lisent, discutent, siestent, etc. Le sol de la salle commune est jonché de cadavres qui ronflent ou qui regardent la télé. Pour dormir, c'est simple, il suffit de passer de debout à couché sans se poser de questions, même si c'est devant une porte.
La salle est bien remplie et je trouve pas où m'allonger, tout le monde est dans tous les sens. Je découvre une salle spécial dodo, mais on aurait dit une boîte de sardines qui ronflent. Du coup je vais me mettre dans un four, avec un pull pour oreiller, où ça transpire pas et où au moins j'ai de la place. Mais au milieu de la nuit, un voisin se met à crier, et je peux pas me rendormir tellement l'autre voisin ronflait fort. Je fais donc finir cette très mauvaise nuit dans la grande salle, entre une porte et le changeur de monnaie, jusqu'à me faire shooter dedans.

Photos de la salle commune d'un jjimjilbang de Seoul, nettement plus grand et mieux organisé (et pourtant, il y avait des gens qui dormaient dans les escaliers, devant les WC ... du grand n'importe quoi)





Dimanche 30

Mais ce qui fait bien du bien après une telle nuit, c'est de monter 1 étage et d'avoir des bains tout chauds tout prêts. Un sauna plus loin, et on sort acheter le petit-déjeuner dans une enseigne très répandue en Corée avant notre hike de la journée.

Jeu des 7 clichés


On se rend donc dans la montagne de Namsan, dans le sud de Gyeongju, donc facilement rétrokanjitable en 南山. Elle fait 500 m au plus haut, mais son atout est de rassembler pas mal de sculptures et statues bouddhiques dans ses replis.
Le vent puissant balaye notre petit-dèj et on commence à grimper par des petits tumuli (attention, le 4ème est une vraie montagne)

Tombes


Un bouddha décapité



Paysage coréen






Comme au Japon, le plus fidèle ami des mamies est sans aucun doute la visière XXL. Parfois déclinée en masque de soudeur ou en casque de pompier, elle surprend les passants en été comme en hiver. C'est surement pour se protéger de tous les rayons et garder sa peau plus blanche que blanche.

Une escouade de visières tapie dans la forêt


Version standard de la visière



Au sommet, le vent est très fort et glacial. On empoche des gerçures de lèvres pour la suite du voyage.
Au sommet de Namsan







Encore un Bouddha Maitreya décapité. Il paraît que si le texte coréen est plus long que l'anglais et le japonais, c'est parce qu'il dit que ce sont les Japonais qui ont commis le crime pour la ramener à la maison (surement quand ils sont venus raser le temple Bulguksa à coté, fin XVIème siècle).


Retour à Gyeongju et pause dans un PC방 (PC bang), un internet café. Il y en a vraiment tout partout. Par contre c'est limite si ils peuvent désinstaller le navigateur, les jeunes sont tous sur des jeux. Ils auraient été répandus depuis qu'un Coréen voulait que l'on puisse jouer à Starcraft n'importe quand et n'importe où. Il y a ici des tournois de joueurs payés pour jouer.


On est en retard pour chopper notre train pour Seoul, et en plus ils sont pleins. Le bus étant plus fréquent et presque plus rapide que le train, on fait un bout du trajet en bus, jusqu'à Daejon.




On est obligé de prendre un billet première classe pour rejoindre la capitale ce soir. Il y a un peu moins de 2 heures de rail à bord du KTX (Korea Train Express), qui ressemble furieusement à un TGV, puisqu'aussi commandé chez Alstom. Par contre le paradoxe, c'est que leur TGV sont des Korail ...




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