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lundi 15 septembre 2008

Terelj (2) - Hiking

Je me réveille prématurément. Il fait encore nuit. Mais mes pieds sont glacés. Tout comme les petits cristaux de glace dans l'herbe et sur mon sac. Je me rendors jusqu'à ce qu'il passe un Mongol à cheval chantant bien fort. Toujours pareil en Mongolie, on peut se trouver dans l'endroit le plus isolé (et il y en a plein), il y a toujours quelqu'un qui se promène à cheval ou qui fait paître son troupeau.

Maison


On s'accorde pour dire qu'aujourd'hui, on ne bouge pas. Journée de repos pour commencer … J'en profite pour faire la sieste maintenant que les températures le permettent, jusque tard dans la matinée.



Pendant notre petit-déjeuner, notre campement est traversé par un troupeau de chèvres. Sans se presser, on vaque à nos occupations nomadiques et je vais faire un saut dans la rivière.

Tuul swimming pool


Sans le laisser penser, le courant est en fait bien fort, et je dois batailler pour revenir du bon coté de la rive avant de me faire emporter dans le point de confluence voisin.

Puis notre identité sans-frontières de consommateurs incontrôlables nous fait aller faire des courses. Il y a en effet un petit magasin au bord d'un pont. Au bord "du" pont plutôt, le seul dans les environs qui traverse cette rivière, à 1 heure de marche en retrait. On longe donc la rivière pour arriver à la caverne d'Ali Baba. On achète en priorité vodka et gâteaux, pour respecter les usages locaux, et aussi du sucre et du riz, qui pourront nous aider à survivre les jours à venir.

C'est bon, c'est bien écrit, mais je vois mal qui pourrait le prononcer correctement dans le coin


On décide de remonter au campement, mais par l'autre côté de la rivière, pour changer. En sachant que le seul pont est là où le magasin est. Ce qui nous laisse présager un joli challenge pour la fin de journée.

Cet autre coté, plus près de la route, est bordé de bouteilles de vodka et de déchets. Et un bout de cheval mort. Après une heure de marche, on arrive comme prévu en face de notre campement, mais du mauvais coté. On voit Martin, qui ne faisait pas partie de l'expédition bridge shop, en train de pêcher.

Voilà, il suffit de traverser ça


On voit aussi des bœufs traverser la rivière. C'est parfait, car il nous suffit d'observer la nature et de l'imiter, et cela nous ramènera à bon port. On regarde donc attentivement le troupeau entamer sa traversée, lui qui sait probablement où est le passage le moins profond. Tout se passe bien jusqu'à ce que la tête du troupeau tombe littéralement jusqu'au cou et se débatte pour reprendre pied. En tout, 2 bœufs boiront la tasse sous la puissance du courant. Voilà de quoi nous décourager.

Le troupeau presque trop coule


Adrian tente de passer un peu plus en amont, où les bras se divisent. Même si la rivière semble toujours calme, c'est quand même un bras de celle qui va passer dans Oulan-Bator quelques dizaines de kilomètres en aval, donc en quelque sorte la Seine mongole. Adrian parvient à rejoindre l'autre rive, mais trempé jusqu'au cou. Heureusement, le sac de gâteaux est resté avec nous 3.

Il y a une ger avec ses éleveurs dans le coin. Celle qui se charge des bœufs qu'on a vu traverser. On est super surpris de voir là une autre étrangère ! Une jeune hollandaise qui travaille quelques semaines ici. Et qui nous aide à demander à la Mongole de la ger comment on pourrait traverser sans trop se mouiller, et s'ils peuvent faire les passeurs avec des chevaux.


Mais tout ce qu'on peut négocier, c'est 5000₮ pour qu'ils nous ramènent au pont avec leur fourgon. Ca nous économise 1 heure de marche, mais en laisse une autre pour remonter jusqu'au campement par un sentier. On arrive pile lorsque la nuit tombe. Entre temps, le soleil a laissé sa place à la lune imposante.

Lever de lune sur Terelj


Traversée des derniers marécages


On fête notre arrivée et un anniversaire avec des pâtes, de la vodka, des choco pie et des marshmallows mongols … évidemment dégoutants. Le seul mets gastronomiquement intéressant est le poisson frit que Martin a ramené de son après-midi. La soirée est pourtant longue, et un troupeau de chevaux nous rend visite.

Cheval au clair de lune


Toujours sans flash au milieu de la nuit





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